Aoi FuwaUn shinobi de Kirigakure

Ma vie n'a rien d'intéressant... Je ne suis pas un héro, ni un grand criminel... J'ai connu des des périodes plutôt tristes et d'autres plutôt agréables, comme tout le monde... Mon monde s'est toujours limité à Kirigakure et ses environs...

Je suis né dans une famille aisée du village de Kiri. Mon père était marchant et a fondé sa richesse sur le commerce maritime, ma mère, quant à elle, était une kunoichi du rang de Jounin spécialisée dans l'Iroujutsu. J'ai toujours entretenu de bonnes relations avec ma mère que j'admirais, je trouvais ça incroyable qu'elle puisse sauver des vies et je voulais en faire de même. Mon père, lui, se montrait plutôt distant avec moi et l'atmosphère était lourde quand il était dans les parages, tout le contraire de ce que je ressentais lorsqu'il y avait ma mère... D'ailleurs, les deux travaillaient beaucoup, mon père travaillait tous les jours et se levait très tôt, ma mère ne travaillait pas tous les jours, mais elle rentrait très tard lorsqu'elle avait une mission, il lui arrivait même de partir pendant une semaine...
Résultat, je me baladais souvent lorsque je me sentais seul, je visitais les différents quartiers de Kirigakure. J'en profitais pour regarder les différentes maisons et observer les habitants des lieux se chamailler puis se réconcilier... J'étais envieux, je n'avais personne avec qui me mettre en colère, pleurer ou rire... Je me sentais affreusement seul... Continuant ma visite des quartiers de mon village, je ressentis vite un malaise en m'approchant du bidonville, je n'arrivais cependant pas à comprendre d'où venait cette désagréable sensation... Suite à cela, j'avais décidé de ne plus m'approcher de cet endroit qui me semblait hostile.

Après mon entrée à l'académie de mon village, je retrouvais très vite la gène que j'avais ressentis durant l'une de mes promenades. J'étais donc souvent distrait en cours, n'écoutant pas vraiment mon professeur car je cherchais la source de mon malaise... Par conséquent, je me faisais souvent gronder, même si j'avais en général de bonnes notes, d'ailleurs le shinobi qui s'occupait de ma classe semblait s'inquiéter du fait que je sois toujours à l'écart des autres. Moi, je n'y prêtais pas vraiment attention, cela ne changeait rien de mes habitudes, je n'avais jamais eu d'amis après tout.
Un jour, alors que je sortais de l'académie, un élève vint me voir et je ressentis des frissons rien qu'à l'entente de ses pas... Mon instinct me criait de partir le plus vite possible sans porter attention à ce type qui agissait d'une façon plus qu'étrange... Malheureusement, il ne voulait pas me laisser partir, il avait d'autres plans en tête... Il commença à me parler du bidonville et de la différence de vie entre lui et moi, une différence qui ne devait pas exister d'après lui. Il sortit ensuite un kunai qu'il lança en ma direction, faisant attention à ce que celui-ci m'égratigne seulement le visage. Cette fois j'avais très bien compris ce qu'il se passait, il me haïssait et voulait qu'on se batte tous les deux. Au départ, j'y étais fermement opposé et je me contentais d'éviter le plus de coups possible, malheureusement le Taijutsu n'était pas mon point fort et je reçu pas mal de coups avant de me décider à me battre. Je gagnai le combat en usant d'une technique de Genjutsu que j'avais réussi à apprendre, ce domaine étant mon domaine de prédilection, mon adversaire s'écroula au sol et ne reprit ses esprits qu'après que je sois parti.
Lorsque j'étais rentré chez moi, j'étais couvert de bleus et j'avais de nombreuses blessures peu importantes, mais douloureuses. Ma mère étant inquiète, avait de suite arrêté ce qu'elle était en train de faire pour s'occuper de moi et de mes blessures. Une fois qu'elle m'avait prodigué ses soins, elle commença à me questionner pour savoir ce qu'il m'était arrivé, je lui exposai donc la situation en essayant de la convaincre de ne pas se mêler de cette histoire...
Lorsque je retournai à l'académie, celui qui m'avait agressé se mit à m'ignorer et à détourner le regard lorsque je tournais la tête vers lui. Notre combat semblait l'avoir calmé, mais les autres élèves donnaient l'impression d'être au courant de tout, se mettant à faire comme si je n'existais pas et essayant de mettre le plus de distance possible entre eux et moi... Je me sentais vraiment triste, mais étrangement, je n'arrivais pas à pleurer... Je me mis donc à chanter pour évacuer ces sentiments négatifs. C'est à cette époque-là que je commençais à apprécier la nature et les animaux que je considérais comme mes seuls amis.

Après quelques années à l'académie, j'obtins le rang de Chunin, faisant de l'Iroujutsu et du Genjutsu mes spécialités... Depuis mon changement de rang, je n'ai plus jamais vu le garçon qui m'avait agressé, mais je pouvais toujours ressentir de temps à autre un certain malaise...